Déconfinement : la galère de la distanciation physique dans le métro

Par Perrine de Robien | Mis à jour le 04/05/2020 à 15:35

La vie telle qu’elle était avant le confinement va bientôt reprendre, mais pas totalement, en effet, d’après Édouard Philippe, il faudra apprendre à « vivre avec le virus ». Cela va nécessiter une nouvelle organisation qui pourra virer au casse-tête dans certaines occasions. C’est le cas pour les transports en commun.

Comment réduire le nombre de passagers ?

Accepter tous les usagers des transports en commun tout en leur faisant appliquer la distanciation physique et les gestes barrière, telle est l’équation que doit résoudre la RATP avant le 11 mai 2020. Selon nos confrères du Parisien, une rame de métro composée de 5 voitures peut accueillir environ 1.000 passagers soit 8 personnes par mètre carré maximum. Beaucoup trop « collé-serré » en période de lutte contre le COVID-19.

D’après les estimations du journal, pour respecter la fameuse distanciation physique, il faudrait que la voiture transporte 32 personnes maximum soit 160 par métro. Il va donc falloir que la RATP limite drastiquement le flux des passagers. Pour ce faire, elle compte sur le télétravail des usagers, les horaires en décalé et envisage un « lissage des heures de pointe » ainsi qu'un « système de contrôle des flux aux accès du réseau avec les forces de l'ordre si nécessaire ».

Des files d'attente pour monter dans le métro ?

Pour ceux qui n’auront pas le choix, se rendre au travail risque d’être une vraie galère. Toutes les lignes ne seront pas remises en marche dans leur totalité dès le 11 mai. « La RATP vise un retour à 70% de trafic sur l'ensemble de ses lignes dès le 11 mai » rapporte Le Parisien. Heureusement, « la 1 et la 14, automatisées, seront renforcées, l'objectif étant d'atteindre les 100% de trains circulant d'ici la fin du mois de mai ».

Ce déconfinement risque d’avoir comme un petit goût de grève sans la grève ; sauf que les gens ne seront pas serrés les uns contre les autres. En revanche, il faudra sûrement attendre longtemps dans la file d'attente avant de pouvoir monter dans le métro.