Chômage partiel : ce qui change le 1er juin
L’État se désengage de 10% dans la prise en charge du chômage partiel dès le 1er juin. Un changement qui ne devrait pas affecter les salariés mais davantage les entreprises.
De 70% à 60% de participation
Mis en place en mars 2020 à l’occasion du confinement, le chômage partiel évolue à partir du 1er juin. S’il a permis d’éviter une grosse vague de licenciements et de faillites, le dispositif n’a qu’une vocation provisoire. Pour encourager les entreprises à reprendre pleinement leurs activités, l’État et l’Unédic revoient à la baisse leur participation.
Ce ne sont donc plus 70% du salaire brut, mais 60% qui seront pris en charge par l’État et l’Unédic à partir du 1er juin. La différence sera prise en charge par les entreprises et les salariés ne devraient pas voir de changement sur leurs salaires, a précisé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
L’hôtellerie, la restauration et l’événementiel pas concernés
8 millions de salariés du privé sont encore au chômage partiel en France. Le dispositif leur permet de toucher entre 84% et 100% de leur salaire net. Les salariés payés au Smic continueront de toucher les 100% de leur rémunération habituelle et le plafond des rémunérations couvertes reste fixé à 4,5 fois le Smic. En revanche, cette baisse de participation de l’État ne concernera pas encore les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration ou de l’événementiel, toujours soumis à des mesures restrictives.
Bien que le gouvernement explique vouloir éviter que les entreprises ne reprennent pas leurs activités tant que leurs carnets de commande ne tournent pas à plein régime, le Medef demande une prise en charge « à 100% » pour les secteurs économiques connexes comme « les blanchisseries d’hôtel ou les commerciaux qui vendent des boissons dans les bars et les restaurants ».
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