Coronavirus : si vous êtes confiné, l’Assurance maladie vous indemnise
L’épidémie de coronavirus est arrivée en Italie, où on recense 10 morts et plus de 300 cas. L’inquiétude monte en France, notamment du côté de la frontière. Le cas échéant, il est tout-à-fait possible que des mesures drastiques de confinement soient prises par les autorités : mais qu’en sera-t-il de votre salaire si vous ne pouvez pas vous rendre au travail ?
L’Assurance maladie indemnise déjà les personnes en quarantaine
Dès aujourd’hui, si vous revenez d’une zone géographique touchée par le coronavirus ou si vous avez été en contact avec un malade, vous devez rester en quarantaine durant au moins 14 jours, le temps que tous les tests soient réalisés pour savoir si oui ou non vous êtes contaminé. Durant ce laps de temps, donc, impossible de vous rendre au travail.
Un décret, publié le 1er février 2020, répond à la question du salaire pour ces personnes. Toute personne confinée mais pas malade a le droit à une indemnisation journalière de la part de l’Assurance maladie, sans jour de carence et durant un maximum de 21 jours. Seule condition : avoir un arrêt maladie délivré par le médecin de l’Agence régionale de santé (et non par le médecin traitant). De quoi conserver des revenus identiques malgré la situation.
Et si toute une ville est confinée ?
Le cas d’un confinement total d’une zone géographique comme une ville ou un département ne s’est pas encore présenté en France. Le cas échéant, il est possible qu’une solution comme celle déjà publiée par décret puisse s’appliquer : difficile d'imaginer que le gouvernement n’a pas déjà pensé à ce problème des revenus des populations confinées. Un isolement de 14 jours, cela signifie un salaire divisé a minima de moitié...
Le décret publié le 1er février 2020, d’ailleurs, précise que « les assurés qui feront l’objet d’une mesure d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile et se trouvent dans l’impossibilité de travailler peuvent bénéficier, au titre d’arrêt de travail, des indemnités journalières ». Sauf les personnes pouvant réaliser du télétravail, les autres devraient bien être indemnisées.