« Zoom fatigue » : quel impact sur notre santé ?
Les visioconférences sont devenues la norme ces derniers mois en raison de la crise sanitaire et dans un contexte de télétravail contraint. Toutefois, enchaîner les visioconférences peut entraîner certains troubles. Des chercheurs alertent notamment sur la « Zoom fatigue ».
Le phénomène de « Zoom fatigue » lié au télétravail
Les outils de visioconférences et en particulier Zoom ont été très prisés dernièrement en raison de la crise du Covid-19. Des chercheur de l'université de Stanford les ont analysés afin de comprendre certains troubles évoqués par les télétravailleurs. Le professeur Jeremy Bailenson, directeur du Virtual Human Interacting Lab, a mis en évidence un nouveau phénomène nommé la « Zoom fatigue ».
Cette fatigue interviendrait du fait du manque de contact en face à face et de la répétition des réunions virtuelles. Le cerveau traduirait en effet ces contacts non naturels différemment. Regarder des visages d'aussi près en gros plan signifie pour notre cerveau qu'un conflit ou un accouplement va avoir lieu. Ce trouble est la conséquence d'un niveau de stress plus élevé et se traduit par un épuisement, une impatience ainsi que des maux de tête, de l'irritabilité et des difficultés à se concentrer.
Une immobilité contraignante
La « Zoom fatigue » est également la conséquence d'une immobilité imposée. En effet, habituellement, dans un bureau il est possible de bouger lorsque l'on fait une réunion en face à face. Ces visioconférences impliquent que l'on doive rester dans le cadre de l'écran et réduit de ce fait les mouvements de l'être humain. Les problèmes techniques ou de connexion peuvent également agacer certains et générer une fatigue au fil de la journée.
De plus, c'est uniquement la parole qui est mise en avant. Alors que la communication non-verbale est un élément clé pour comprendre son interlocuteur, en visioconférence, difficile de repérer la gestuelle et les postures. C'est surtout sur le visage que l'on va se focaliser, ce qui demande plus de concentration à notre cerveau pour déceler la communication non-verbale.
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