Comment trouver un contrat d’alternance ?

Par Mustapha Azzouz | Mis à jour le 25/03/2021 à 02:42
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Que vous souhaitiez entamer votre cursus de formation classiquement en septembre/octobre, ou en décalé (mars/avril), il faudra penser à démarcher les entreprises environ 6 mois à l’avance pour trouver un contrat en alternance. Mais l’anticipation ne fait pas tout. Pas à pas, voyons comment augmenter vos chances d’être recruté… à temps !

Définir le poste et le contrat d’alternance recherché

Plus vous aurez les idées claires, moins vous perdrez de temps. Le poste, pour commencer, devra bien entendu être en adéquation avec la formation que vous allez suivre. Ensuite, au niveau du contrat, deux choix s’offrent à vous : le contrat de professionnalisation d’un côté, le contrat d’apprentissage de l’autre.

Le contrat de professionnalisation vise à acquérir :

  • Une qualification professionnelle reconnue – diplôme ou titre professionnel enregistré dans le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ;
  • Ou un certificat de qualification professionnelle (CQP) ;
  • Ou une qualification reconnue dans les classifications d’une convention collective nationale.

Le contrat d’apprentissage, lui, a pour objectif d’obtenir :

  • Un diplôme d’État, type CAP, BAC, BTS, Licence ou encore Master ;
  • Ou un titre professionnel inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), ce qui inclut l’ensemble des titres professionnels relevant du ministère du Travail.

Tout dépend donc de ce à quoi vous aspirez. Mais sachez que ces contrats sont tous deux pris en charge par l’entreprise. Enfin, indirectement. Le financement est en fait assuré par l’opérateur de compétences (OPCO) de la branche professionnelle à laquelle elle appartient.

Bien rédiger sa candidature

On ne vous apprend rien : pour être lue et retenir l’attention, une candidature doit avant tout être soignée. D’autant que la concurrence peut être rude. Si l’orthographe, la syntaxe et la mise en page ne sont pas votre fort, n’hésitez pas à vous faire aider. Vous pouvez vous tourner vers l’un de vos proches, mais aussi vers votre Mission locale ou encore votre Centre d’information et de documentation pour la jeunesse (CIDJ), sans oublier bien sûr votre centre de formation. Bref, n’écartez aucune possibilité.

Votre lettre de motivation, tout comme votre C.V., doit notamment mettre en valeur vos qualités, votre cursus et votre expérience. Elle doit également être personnalisée, c’est-à-dire 100 % adaptée à votre « cible ». Il est en effet tout aussi important que vous vous montriez intéressé par les activités de l’entreprise. Pensez à visiter son site web et à suivre son actualité. Vous glanerez sans doute de précieuses informations !

Cibler les bonnes entreprises

Les candidatures spontanées sont un bon moyen de vous faire connaître des entreprises exerçant dans le secteur d’activité visé. Parfois, le pari peut se révéler gagnant ! Il suffit par exemple de devancer la parution d’une annonce. Mais il faut garder à l’esprit que certaines entreprises sont davantage susceptibles de recruter que d’autres. Il ne faut pas tout miser sur le « hasard », mais vous rapprocher, en parallèle, de celles expressément ouvertes à l’embauche. Pour ce faire, rendez-vous sur des sites de mise en relation spécialisés et de préférence officiels. Voici quelques adresses à retenir :

  • alternance.emploi.gouv.fr. /portail_alternance/ (site du Gouvernement) ;
  • labonnealternance.pole-emploi.fr/ (site de Pôle emploi) ;
  • https://www.apec.fr/ (site de l’Association pour l’emploi des cadres)
  • https://www.cci.fr/web/orientation-professionnelle/old-les-bourses-de-l-apprentissage (site de la chambre de commerce et de l’industrie).

Sur la plupart de ces sites, un espace vous est dédié pour déposer votre C.V. De la même manière que vous aurez accès aux offres d’emploi, celui-ci sera facilement consultable par les recruteurs !

À noter : petite entreprise ou grand groupe ?

La tentation est grande de se tourner vers les grandes entreprises. Les chiffres montrent toutefois que ce ne sont pas celles qui recrutent le plus en alternance. En moyenne, 20 % des apprentis signent un contrat d’alternance dans une entreprise de moins de 50 salariés. Pour les entreprises de moins de 5 salariés, ce taux atteint 40 %. Sans surprise, les métiers concernés sont essentiellement ceux de l’artisanat.

Pensez aussi aux forums et salons de l’alternance se tenant près de chez vous. C’est l’occasion d’aller directement à la rencontre des entreprises en quête d’apprentis. Politesse et bonne présentation sont de rigueur ! Ne négligez pas non plus la piste du bouche-à-oreille… Parler autour de soi de ses recherches peut parfois donner lieu à un entretien que l’on n’attendait plus… et qui sait, celui-ci peut déboucher sur une embauche.

Effectuer un suivi méticuleux de vos candidatures

Vous avez obtenu une ou plusieurs réponses positives ? Dans ce cas, il va falloir préparer vos futurs entretiens. Si vous obtenez des réponses négatives, restez pragmatique. Tâchez d’analyser les raisons de ces refus afin de mieux cadrer vos futures candidatures.

Concernant celles pour lesquelles vous n’avez pas obtenu de réponse, n’hésitez pas à faire une relance par e-mail ou par téléphone. Avec tact, bien sûr. L’idée n’est pas de forcer la décision du recruteur, mais d’être plus ou moins fixé. Retenez que le processus de recrutement peut être plus ou moins long. Il peut notamment dépendre :

  • De la taille de l’entreprise (pour les TPE/PME, il y a moins d’intermédiaires ; la réponse est donc censée arriver plus rapidement) ;
  • Du nombre de candidatures reçues (il peut y en avoir plus que prévu) ;
  • De circonstances en interne (absence des personnes en charge du recrutement pour cause de vacances ou de maladie, par exemple).

Tout est possible ! Votre interlocuteur pourra vous donner davantage de précisions… ou pas. Dans ce dernier cas, ne vous offusquez pas. Au sein d’une entreprise, tout est souvent complexe.

De manière générale, retenez qu’il vaut mieux laisser passer une à deux semaines avant d’engager une relance. Si vous répondez à une annonce, prenez en compte la date limite de candidature, le cas échéant. Cela peut nécessiter plusieurs mois. Soyez donc patient !

Enfin, si malgré tous vos efforts, vous n’avez pas trouvé de contrat d’alternance alors que votre formation démarre, sachez que rien n’est perdu. Il vous reste encore trois mois de délai. Au-delà, trois options : soit renoncer à la formation, soit la reporter, soit l’intégrer sous le statut d’étudiant, auquel cas vous devrez malheureusement assurer vous-même le financement. En dernier recours, votre centre de formation peut vous aider à décrocher un contrat. Sollicitez-le !

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