Les femmes enceintes bientôt rémunérées pour arrêter de fumer ?

Par Nicolas Boutin | Mis à jour le 29/01/2020 à 14:13

Face à l’augmentation de femmes enceintes fumeuses en Bretagne, des scientifiques étudient l’idée de rémunérer celles qui se passeraient de tabac durant leur grossesse.

Tabac
En France, 16% des femmes enceintes fument encore lors du troisième trimestre de leur grossesse. En Bretagne, elles sont 28%.

Une méthode venue des États-Unis

Fumer pendant la grossesse peut avoir des conséquences dramatiques pour la croissance du bébé. Pourtant, le nombre de femmes continuant le tabac au troisième trimestre de grossesse est en forte augmentation. La moyenne nationale est de 16%, mais dans certaines régions, comme en Bretagne, la moyenne atteint 28%.

Alors pour corriger le tir, un colloque autour du tabagisme féminin s’est tenu à Rennes, mardi 28 janvier. Des scientifiques espèrent avoir trouvé une solution venue tout droit des États-Unis : rémunérer les femmes enceintes se sevrant du tabac. Outre-Atlantique, la démarche avait donné des résultats probants. Cette fois, c’est au CHRU de Brest (Finistère) que l’expérience a été menée.

Près de 500 femmes testées

L’idée est simple, à chaque consultation, la patiente recevait un bon cadeau de 20 € si elle n’avait pas recommencé à fumer. Une abstinence détectée par les mesures de taux de monoxyde de carbone dans les poumons. En tout, l’expérimentation a été menée à Brest, Nantes, Paris et Pau sur 460 femmes enceintes. Les résultats précis seront connus durant le mois de juin mais déjà, quelques témoignages font état de réussites chez certaines patientes.

Il faut avoir à l’esprit qu’une diminution du nombre de cigarettes quotidiennes ne suffit pas à épargner son bébé de possibles séquelles. « Moins on fume, plus on a tendance à inspirer plus profondément. Le tabac va plus loin dans les poumons. Baisser sa consommation, c’est bien, si c’est fait pour arrêter », explique François Gaudel, tabacologue, à nos confrères de 20 Minutes. Les professionnels de santé tentent de plus en plus d’informer les futures mamans sur les risques et les aides à leur disposition. Mais c’est sur les méthodes qu’ils continuent de se diviser.

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