Les tests antigéniques désormais autorisés pour les enfants

Par Paolo Garoscio | Mis à jour le 27/04/2021 à 15:17

Alors que, depuis lundi 26 avril 2021, les enfants sont retournés sur les bancs de l’école, tout du moins les maternelles et les primaires, la question de la contamination des enfants, et donc de la propagation du virus, se pose. Pour y faire face, le gouvernement a prévu de réaliser des tests antigéniques massivement, après l’autorisation de la HAS.

Les tests antigéniques ne sont plus réservés aux plus de 15 ans

Jusqu’au lundi 26 avril 2021, la Haute Autorité de Santé (HAS) ne recommandait les tests antigéniques que pour les adultes de plus de 15 ans. Une recommandation qui était liée, explique-t-elle, au « manque d’études chez les enfants » qui laissait planer un doute sur leur efficacité. S’ils étaient inefficaces, ces tests auraient eu l’effet inverse : faire croire qu’un enfant malade était en réalité sain, et donc laisser libre cours au virus.

Mais dans un communiqué publié le 26 avril 2021, la HAS précise « qu’une méta-analyse montre des résultats encourageants chez les enfants ». Efficaces, ils sont donc désormais autorisés : la HAS estime en effet que « les tests antigéniques sur prélèvement nasal apparaissent pertinents pour briser des chaînes de contamination, notamment en milieu scolaire ».

Des dépistages ciblés mais répétés

Si les tests antigéniques sont efficaces, c’est-à-dire qu’ils donnent des résultats probants, ils restent moins sensibles que les tests PCR. Chez les patients symptomatiques, ces tests sont sensibles à 81%, et seulement moins de 60% chez les patients asymptomatiques. Le risque de ne pas identifier des cas de Covid-19 est donc réel.

Pour palier à ce problème de sensibilité, la HAS recommande donc des « dépistages itératifs à large échelle par autotests antigéniques nasaux au sein des écoles maternelles et primaires, des collèges, des lycées et des universités, à la fois chez les élèves, les enseignants et le personnel en contact avec les élèves ». La multiplication des tests sera donc la clé pour limiter le risque de cas non-identifiés.

Pour rappel, le gouvernement, dans son protocole sanitaire pour la réouverture des écoles, a conservé la règle de la fermeture des classes dès le premier cas de Covid-19.