Réforme des retraites : les débats s’ouvrent à l’Assemblée
La forte mobilisation en décembre 2019 et début 2020 n’aura pas fait plier le gouvernement bien que les syndicats fussent majoritairement opposés à la réforme des retraites. Cette dernière est arrivée le 17 février 2020 sur les bancs de l’Assemblée nationale, comme prévu, où elle devra être débattue et votée par les députés. Mais l’affaire s’annonce longue.
Baptême du feu pour Olivier Véran
À la suite de l’abandon de la course vers la mairie de Paris de Benjamin Griveaux, c’est Agnès Buzyn, ministre de la Santé, qui a pris sa place. De fait, elle a abandonné son poste de ministre au profit d’Olivier Véran qui a eu la lourde tâche d’ouvrir les débats concernant la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, un véritable baptême du feu.
Le ministre a défendu « un texte dont l’ambition est grande et même immense » et qu’il estime avoir « la légitimité d’un programme présidentiel, de la concertation, d’un rapport préparatoire conduit par Jean-Paul Delevoye » ainsi que celle des « parlementaires ». Mais si le parti LaRem est majoritaire, les débats devraient être houleux entre la majorité et l’opposition.
Deux semaines de débats… au moins
L’opposition, fortement contraire à la réforme, a déjà donné le ton de ce que seront les deux semaines de débats prévues sur le projet de loi. 41.000 amendements ont été déposés, ce qui risque de ralentir l’adoption définitive du texte : le temps accordé à sa discussion pourrait donc être revu à la hausse car si, en commission, tous les amendements n’ont pas pu être débattus, à l’Assemblée ils doivent l’être.
Reste que le texte ne répond pas à certaines questions comme l’âge pivot ou encore le financement de la réforme en elle-même et la pénibilité du travail. Les nombreux régimes spéciaux, accordés au fil du temps par le gouvernement à des corps de métier spécifiques aussi pourraient causer quelques remous.
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