Retraite complémentaire Agirc-Arrco : vers des mesures pénalisantes ?
Si les pensions ne baissent pas malgré la demande d’avance de trésorerie refusée par l’État, des mesures plus pénalisantes pourraient être mises en place si la situation perdure.
Une baisse de cotisation
Face à un manque de ressources, la retraite complémentaire des salariés du privé, Agirc-Arrco a demandé à l’État une avance de trésorerie pour financer les pensions des mois de juin et de juillet. Refusée, les pensions seront bien réglées, mais cette situation pourrait entraîner un gel des pensions, voire une incitation à travailler plus longtemps.
Une baisse des cotisations principalement liée au chômage partiel. Même si les prévisions ont été moins pires que prévues, de 25% au lieu de 50%, l’Agirc-Arrco doit emprunter plus d’un milliard d’euros pour assurer le paiement des pensions de juillet. Une manière de préserver ses réserves. Une recherche de fonds qui n’aura aucun impact sur les retraités comme sur les actifs, assure le fonds.
Un scénario comparable à 2008
Mais en cas de prolongation de cette situation, les premiers impacts pourraient se faire sentir. « Le plus grave serait que pendant les prochains mois, le niveau de cotisation demeure 10% en-dessous de la normale », explique à Capital, Frédéric Sève, de la CFDT. Un scénario comparable à celui connu pendant la crise de 2008. Le gel des pensions et la création d’un bonus malus pour inciter les actifs à travailler au moins jusqu’à 63 ans avaient été mis en place.
Un gel pourrait être envisagé dans les prochaines années mais d’autres mesures pourraient également être mises en place pour combler la baisse de cotisations qui pourrait être de l’ordre de « 10 à 15% sur toute l’année », selon Valérie Batigne du cabinet spécialisé Sapiedo retraite.
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