Retraites : une augmentation des taxes pour financer la dépendance ?
Le gouvernement est en train de réformer l’Assurance maladie pour créer une nouvelle branche, la cinquième, dédiée à la dépendance et à la perte d’autonomie. Pour ce faire, il a besoin d’un budget et les retraités pourraient être mis à contribution. Mais pas seulement.
Le gouvernement cherche 6 milliards pour financer la dépendance
La réforme de l’Assurance maladie, et la création de cette nouvelle branche dédiée à la perte d’autonomie, devraient coûter cher aux finances publiques : près de 6 milliards d’euros en 3-4 ans selon les estimations. Une mauvaise nouvelle alors que la France se prépare à la pire crise économique de son histoire moderne. Il faut donc au gouvernement des solutions.
Laurent Vachey, auteur d’un rapport sur la question, a donc listé une série de pistes pour financer cette cinquième branche. Il pense par exemple à augmenter la CSG sur les retraites pour l’aligner avec celle des actifs : elle passerait de 8,3 % à 9,2 %, ce qui permettrait de récupérer quelque 780 millions d’euros. Mais ce n’est pas la seule piste étudiée… et certaines prévoient également de taxer les entreprises et les salariés.
Une deuxième journée de solidarité ?
Laurent Vachey, dans son rapport, a également identifié comme source potentielle de revenus pour l’État une augmentation de la CSG non déductible des pensions ainsi que la baisse ou la suppression du plafond d’abattement des revenus des retraités.
Les entreprises aussi pourraient être mises à contribution, par exemple en augmentant considérablement la CSA (Contribution de solidarité de l’autonomie). Quant aux salariés, s’ils ne devraient pas voir apparaître de nouvelles taxes, ils pourraient devoir travailler une deuxième journée sans gagner d’argent à la suite de l’instauration d’une deuxième journée de solidarité qui, on le rappelle, consiste à reverser une journée de salaire.
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