Repérer une arnaque de rachat de crédit

Par Marie C | Mis à jour le 17/08/2021 à 17:19
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C'est une pratique courante pour réduire ses mensualités : le rachat de crédit est une opération qui consiste à regrouper tous ses crédits et renégocier leur montant et durée. Mais depuis quelques années, les arnaques en ligne ont explosé. Même si votre organisme de rachat de crédit vous semble bien sous tout rapport, vérifiez qu'il ne répond pas à l'un de ces 4 signes suspects.

C'est l'organisme de rachat de crédit qui vous contacte

Vous avez reçu un mail ou un SMS dans lequel un parfait inconnu vous retrace son émouvant parcours : une situation financière difficile, le secours providentiel d'un généreux prêteur et les coordonnées de celui-ci... Ou encore une proposition de prêt spontanée suite à un miraculeux héritage dont le bénéficiaire ne sait que faire.

Il s'agit de la forme d'arnaque en ligne la plus grossière, mais qui peut jouer sur la corde sensible d'une personne aux prises avec du surendettement ou une baisse de revenus.

Comme dit l'adage : l'enfer est pavé de bonnes intentions. Alors passez votre chemin, et surtout, ne communiquez sous aucun prétexte vos coordonnées bancaires.

L'identité du prêteur est trop floue

Un nom, un mail, un numéro de téléphone... Rien de tout cela n'est suffisant pour montrer patte blanche. Et si votre prêteur a un site, celui-ci n'est pas non plus une garantie.

Vous avez un doute ? Qu'il s'agisse d'un rachat de crédit immobilier ou de crédit à la consommation, vérifiez que le site de votre courtier ou organisme prêteur comporte les mentions suivantes :

  • Un numéro d'enregistrement à l'AMF (Autorité des marchés financiers)
  • Un numéro d'inscription RCS (Registre du commerce et des sociétés)
  • Une inscription sur l'ORIAS (Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finances)
  • Le statut IOBS (Intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement

Vous pouvez aussi vérifier que votre prêteur n'est pas directement identifié comme un arnaqueur :

  • Rendez-vous sur le site Regafi (qui répertorie toutes les entreprises ayant l'autorisation légale d'exercer une activité financière ou bancaire).
  • Inspectez la blacklist de l'AMF

On vous vend du rêve

On vous garantit une réponse sous 24 heures, on vous fait miroiter un TAEG ultra-concurrentiel à 2 % et moins... et on ne semble pas faire si grand cas de votre situation financière, même si elle est précaire. Et au final, grand prince, l'organisme prêteur vous donne son accord sans trop vous faire patienter. C'est presque trop beau pour être vrai... et pour cause !

Même si vos revenus sont confortables et que vous souhaitez optimiser vos mensualités, n'oubliez pas que pour toute transaction financière, un accord trop rapide est plus louche qu'autre chose. Sur Internet comme ailleurs, l'argent ne tombe pas du ciel.

On vous demande un acompte avant la signature du rachat de crédit

Drapeau rouge à l'horizon. Le Code de la Consommation est formel :

« Aucun versement, de quelque nature que ce soit, ne peut être exigé d'un particulier, avant l'obtention d'un ou plusieurs prêts d'argent. »
Article L 321-2

Si votre interlocuteur vous demande un chèque, un virement ou quelque apport que ce soit dès le début des démarches, ne vous fiez pas à ses arguments et coupez court. Un organisme agréé vous demandera un apport personnel, s'il est spécifié dans le contrat, une fois celui-ci acté et pas avant.

Plus de 1000 structures financières fallacieuses ont été répertoriées en 2020 : les faux regroupements de crédits et les faux livrets d'épargne représentent 40 % d'entre elles. Pour éviter de vous faire piéger, passez toujours par un courtier ou un organisme ayant pignon sur rue. Ou essayez la méthode de boule de neige, testée et approuvée par de nombreux particuliers pour diminuer leurs dettes !

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