Coronavirus : pas de geste des assurances pour les entreprises en difficulté
On estime à plus de 50 milliards d'euros le préjudice des entreprises françaises à cause du coronavirus. Et pour l'instant, les assurances font encore la sourde oreille.
Le silence assourdissant des assureurs
Avant toute chose, il faut préciser que les assurances ne sont pas les seules à porter le sort des entreprises françaises à bout de bras. L'État, qui a aussi sa part de responsabilité dans la crise, s'est mobilisé pour venir au secours des sociétés de l'Hexagone, en débloquant 45 milliards d'euros d'aides face à l'épidémie de Covid-19.
Mais s'agissant des pertes d'exploitation, le préjudice pourrait bien dépasser les 50 milliards d'euros. Et à ce petit jeu, les assurances semblent ne pas vouloir jouer. Pour l'instant, les assureurs font la sourde oreille aux problèmes que rencontrent les entreprises, et refusent toute indemnisation. Une situation délicate, qui se discute visiblement en sous-main.
Vers un nombre record de faillites en 2020 ?
Pourtant, l'enjeu est de taille. En effet, le nombre de faillites d'entreprises françaises pour l'année 2020 est estimé entre 55.000 et 110.000. Un chiffre énorme. Ce qui pourrait pousser les assurances à réagir, c'est la reconnaissance d'une notion de catastrophe sanitaire. Une notion qui n'existe pas dans les contrats d'assurance, mais qui pourrait pousser les assureurs à faire un geste.
En attendant, ces derniers semblent accrochés à une interprétation à la lettre des contrats signés avec leurs clients. Des clients qui souhaitent aujourd'hui que les assurances puissent couvrir les pertes d'exploitation. Une situation dans laquelle l'État semble ne pas trop vouloir s'engager, expliquant notamment que les banques et les assurances sont des secteurs solides qu'il ne faudrait pas trop fragiliser. Une rareté en temps de crise !
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