Assurance vie : attention aux frais sur versement

Assurance vie : deux ans d'attente avant de commencer à récolter des bénéfices

Vous vous êtes sûrement déjà dit : si les assureurs s’acharnent à vendre des contrats d’assurance vie (dont le client bénéficie peu puisque leur rendement est bas), c’est qu’ils y ont intérêt. En effet, pour les organismes qui les proposent, ces contrats s’avèrent juteux. Avant même qu’ils commencent à gérer votre capital et dégager un bénéfice quel qu’il soit, les assureurs se rémunèrent déjà avec des frais de versement.

Selon une enquête du site MoneyVox, 3,5 milliards d’euros sont ainsi facturés aux épargnants chaque année en France. Et ces frais impactent lourdement votre épargne. Selon les calculs de MoneyVox, si vous versiez 100 € sur une assurance vie grand public, il vous faudrait deux ans (jusqu’en décembre 2019) rien que pour récupérer la somme versée initialement.

Les grands acteurs du marché jouent la carte des frais de versement au maximum

Les frais sur versement varient selon les établissements, mais ils tendent à se rapprocher des 5%, maximum légal autorisé par la loi. Sur le contrat Predissime 9 de Predica (groupe Crédit Agricole), contrat le plus vendu, ils s’élèvent à 4,50%. Sur le deuxième contrat le plus vendu, BNP Paribas multiplacements 2 (BNP Paribas Cardif), ils grimpent même à 4,75%.

Au vu de ces informations, l’assurance vie n’est pas le placement le plus rémunérateur. L’assurance vie est conçue pour être un produit simple pour le grand public, qui redoute la responsabilité de prendre lui-même des décisions, comme c’est le cas dans l’achat d’actions en direct. Mais, comme toujours dans ce monde, ce qui est simple n’est pas ce qui procure les meilleurs résultats…

Pour en savoir plus : Assurance-vie : 10 conseils pour réussir son placement