Immobilier : la tension sur le marché se relâche

Le ratio acheteurs/acquéreurs en quasi-équilibre

L’agitation qui a caractérisé le marché immobilier à la fin du printemps et pendant l’été s’est subitement calmée. Hausse du chômage, incertitude quant aux conditions du chômage partiel de longue durée… : les candidats à l’acquisition se font désormais frileux, apprend-on du dernier baromètre du réseau Meilleurs Agents.

À Rennes, on ne compte désormais que 3% d'acheteurs de plus que de vendeurs, alors qu’on en comptait 27% en février 2020. À Toulouse, on n’en compte que 12% de plus, contre 23% en février 2020. À Lyon, le nombre d’acquéreurs est supérieur à celui de vendeurs de 5% seulement. À Paris, chose jusqu’ici inimaginable, cet écart n’est désormais que de 6%.

Les villes moyennes connaissent un engouement sans précédent

Résultat de cet effondrement de la demande : les prix baissent. Six métropoles de l’Hexagone ont déjà basculé dans le rouge : -0,2% à Lyon, -0,3% à Toulouse, -0,4% à Lille, -0,5% à Nice. À Paris, la perspective des 11.000 €/mètre carré, qui semblait inéluctable il y a encore quelques mois, n’est plus certaine. Les prix des grandes surfaces ont reculé de 0,9%. Plus surprenant encore, ceux des petites surfaces, très demandées par les parents d’étudiants avant la rentrée, affichent une légère baisse (-0,1%).

Autre tendance intéressante : contrairement aux grandes métropoles, les villes moyennes voient leurs prix immobiliers progresser. Après le confinement, et alors que le télétravail se poursuit dans de nombreuses entreprises, de nombreux Français se sont rendus compte de l’importance de disposer d’un logement confortable, qui ne sert plus uniquement à dormir. La demande reste donc et présage une bonne dynamique pour les mois à venir.

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