Prêts immobiliers : toujours plus compliqués à obtenir

Par Anton Kunin | Mis à jour le 19/06/2020 à 11:47

Obtenir un prêt immobilier est devenu plus compliqué en 2020. Les premiers à souffrir de cette évolution de la conjoncture sont les ménages aux revenus modestes.

Maison à vendre
Le financement de certains projets d'acquisition est aujourd'hui impossible.

La règle des 33% d’endettement maximum réaffirmée en juin 2020

Les banques prêtent de moins en moins. D’après les chiffres de la Banque de France, en avril 2020, les établissements français ont octroyé 30% de crédits à l’habitant de moins qu’en avril 2019 (hors renégociations). Les montants distribués sont tombés à 9,8 milliards d’euros, soit un retour au niveau de début de 2016, au moment où les taux étaient à plus de 2,5%.

En effet, les banques sont obligées de se conformer à un certain nombre d’exigences réglementaires, parmi lesquelles la recommandation de ne pas dépasser 33% d’endettement. En d’autres mots, le montant de la mensualité ne doit pas dépasser 33% des revenus de l’emprunteur. Et cela, même lorsque l’emprunteur a un revenu élevé, lui laissant un reste à vivre confortable même après le versement de la mensualité de crédit. Cette recommandation a d’ailleurs été réaffirmée lors de la réunion du Haut conseil de la stabilité financière (HCSF) du 18 juin 2020.

Le taux d’usure, un obstacle réglementaire qui freine les moins bons dossiers

Autre obstacle réglementaire : le taux d’usure. Fixé à la fin de chaque trimestre par la Banque de France, ce taux fait office de taux maximum que les banques sont autorisées à appliquer aux nouveaux crédits souscrits. Sa raison d’être est de protéger les emprunteurs contre des taux anormalement élevés. Mais, problème : ce taux est calculé comme une moyenne des taux pratiqués par l’ensemble des banques sur le trimestre précédent, ce qui fait qu’en ce moment le taux d’usure est bas.

Or, en cette période de crise économique les profils jugés incertains se multiplient : les banques incluent désormais dans cette catégorie les salariés du secteur du tourisme et de l’événementiel par exemple. Étant donné cette moindre certitude quant à la capacité de remboursement de ces personnes, les banques auraient aimé leur proposer un taux plus élevé. Mais le taux d’usure les empêche de le faire, résultat : de plus en plus de dossiers sont refusés. Au sein du courtier Vousfinancer, la part des dossiers refusés est actuellement de 9,8%, contre 5,4% à la même période en 2019.

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