Bientôt une taxe sur la malbouffe ?
La France, pays de la gastronomie, n’échappe pas à la malbouffe. Afin de lutter contre l’obésité, deux sénateurs ont proposé une nouvelle taxe dont le produit financerait des actions d'éducation nutritionnelle et des chèques « alimentation saine ».
Un taxe sur le même principe que la taxe soda
En France, la taxe soda est entrée en vigueur le 1er janvier 2012. Elle vise les boissons sucrées afin de faire baisser leur consommation et de réduire l’obésité. À noter qu’elle varie en fonction du taux de sucre afin d’inciter les industriels à en mettre moins. Elle fait partie des mesures mises en place par les autorités publiques et sanitaires françaises qui promeuvent une alimentation équilibrée grâce au Programme National Nutrition Santé (PNNS) et au Plan Obésité.
La taxe soda vient d’ailleurs d’inspirer une nouvelle proposition qui a été évoquée par deux sénateurs jeudi 28 mai 2020. Ainsi, la sénatrice de Gironde Françoise Cartron (LREM) et le sénateur du Finistère Jean-Luc Fichet (PS) suggèrent d’« assainir l'offre alimentaire en incitant ou en obligeant à la reformulation des recettes des plats industriels (limitation de sel, de sucre ou de graisses saturées) ».
Inciter les Français à mieux manger
Une taxe contre la malbouffe pour inciter les Français à mieux manger. Les sénateurs veulent ainsi taxer « certains aliments en raison de leur mauvaise qualité nutritionnelle (par exemple ceux classés D ou E dans le Nutriscore) ». Chips, gâteaux, pâtes à tartiner, crèmes glacées, bonbons et autres produits industriels pourraient donc être taxés. Le rapport d'information, intitulé « Vers une alimentation durable : un enjeu sanitaire, social, territorial et environnemental majeur pour la France », a été adopté à l'unanimité par la délégation à la prospective.
L’argent récupéré grâce à cette taxe permettrait de « financer des actions d'éducation nutritionnelle ou pour distribuer des chèques 'alimentation saine', sur le modèle du chèque 'énergie', permettant par exemple d'acheter des fruits ou des légumes frais ». Selon Jean-Luc Fichet, « Il y a sans doute matière à légiférer ».
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