Recul du PIB de 20% : la reprise économique prendra des années
On commence à avoir une idée plus précise du coût de la crise du coronavirus pour l'économie française. Si plusieurs grandes entreprises ont annoncé s'être mises en redressement judiciaire, ou envisager des licenciements massifs, ce n'est pas par hasard.
D'après l'INSEE, l'institut national de la statistique et des études économiques, indépendant du gouvernement, au second trimestre, la France n'a produit que 80% de la richesse produite à la même époque l'an dernier.
Coronavirus : une reprise économique qui prendra des années
Autrement dit, cela signifie que l'activité économique s'est contractée de 20%, ou encore, a été amputée d'un cinquième. C'est malheureusement la plus importante récession jamais enregistrée en France, depuis la fin de la guerre.
Le souci, c'est que cette baisse de l'activité sera impossible à rattraper en grande partie. Ce qui n'a pas été produit ou consommé au cours des deux derniers mois ne le sera pas demain, par effet de rattrapage, ou en tout cas, très partiellement. Pire encore : les activités dont la reprise sera compliquée, à cause des mesures de distanciation sociale notamment, ne retrouveront évidemment pas leur chiffre d'affaires d'avant.
Tout cela permet de craindre une reprise longue, lente, et pénible.
Bruno Le Maire annonce des fermetures d'entreprises et des licenciements
Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Lemaire, ne s'y est pas trompé, en annonçant qu'il y aurait malheureusement des faillites et des fermetures d'entreprises, ainsi que des licenciements. Les prévisions, pessimistes, évoquent le risque d'un million de chômeurs en plus d'ici à la fin de l'année.
En ce qui concerne le PIB, les autorités parlaient encore il y a peu d'une chute de 8% sur l'année 2020, mais il est fort probable que la barre des 10% soit atteinte.
Conscients de la situation, les ménages français ont le moral en berne : L'indice de confiance est ainsi actuellement à 93 points, sachant que 100 est la moyenne. Avant la crise, l'indicateur de confiance était au-dessus de ce seuil fatidique, mais il a chuté de 8 points en avril, et de 2 points en mai.
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