Pourquoi le carnet de santé numérique est un échec
À compter de 2022, 40 millions de Français devraient être équipés de ce dossier médical en ligne. À l’heure actuelle, seulement 9,3 millions de ces carnets ont été initiés.
Le carnet de santé numérique peine à décoller
9,3 millions en neuf ans. Voici le résultat du carnet de santé numérique. On devrait en compter quarante millions en 2022. Autant dire que la progression est lente, pour atteindre un tel objectif. C’est le résultat d’un rapport de la Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale. Force est en effet de constater que ce dossier médical partagé a du mal à s’imposer dans notre vie, et dans le quotidien des soignants.
Sur le papier, le dossier médical partagé (DMP) ne présente pourtant que des avantages. Concrètement, il s’agit d’une sorte de carnet de santé numérique, qui regroupe toutes les informations relatives à un patient. Il peut ainsi être consulté par n’importe quel praticien ayant à charge un patient, dans le but bien sûr de rendre plus efficaces les soins apportés.
Un système peu pratique
Mais dans les faits, il semblerait que ce carnet de santé peine à convaincre les patients, sans parler des professionnels de santé. D’après le rapport de la Mission d’évaluation, il semblerait que les praticiens n’aient pas encore le réflexe de consigner les documents ayant trait au traitement d’un patient dans ce fameux DMP. Conséquence de cela, de nombreux dossiers ouverts restent inactifs.
On estime qu’un médecin sur cinq a renseigné un DMP avec un document au cours des douze derniers mois. Ce qui reste un ratio encore très faible. Il faut dire qu’il est très compliqué dans les faits de chercher une information, le moteur de recherche du DMP étant déficient. Cela devrait changer dans les mois à venir avec une amélioration du système, en attendant l’arrivée de l’Espace numérique de Santé (ENS) prévu pour 2022.
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