Maladies cardiaques : baisse inquiétante des hospitalisations
Alors que tous les regards sont tournés vers les cas de Covid-19 qui augmentent en France, tout comme, malheureusement, le nombre de décès, les médecins tirent la sonnette d’alarme : les hospitalisations pour les maladies cardiaques sont en forte baisse en France. Or, il n’y a aucune raison que le nombre de cas diminue.
Moitié moins d’hospitalisations pour AVC ou infarctus
Les craintes du coronavirus Covid-19 et les informations des hôpitaux saturés semblent avoir un effet néfaste sur d’autres patients atteints de pathologies graves : ils ne se rendent plus aux urgences ni n'appellent le SAMU (15) ou les pompiers (18). Une situation qui inquiète de plus en plus les médecins des hôpitaux français.
Selon ces derniers, les appels et les hospitalisations pour des arrêts vasculaires cérébraux (AVC) ou des infarctus ont chuté de 50% depuis le début de la crise du coronavirus. Or, c’est incompréhensible : il n’y a aucune raison pour que le nombre de cas ait baissé en France, puisque ce sont des maladies qui ne sont pas liées à une saisonnalité (comme la grippe, par exemple). Seule explication : les malades et leurs proches n’appellent pas.
Les premières heures sont déterminantes
Les spécialistes sont malheureusement formels : en cas de maladies cardiovasculaires de ce type, ce sont les premières heures qui sont déterminantes et plus tôt elles sont détectées, mieux c’est. Le risque de laisser un tel événement non détecté est d’avoir des séquelles graves, voire de risquer un décès. En France, chaque année, 150.000 AVC sont constatés ainsi que 120.000 infarctus. Ils tuent plus de 70.000 personnes chaque année.
Les médecins rappellent donc de ne pas sous-estimer ces risques et les signes avant-coureurs (paralysie partielle, troubles du langage ou de la vue, perte d’équilibre…). Ils tiennent également à préciser que les urgences sont toujours ouvertes dans les hôpitaux et que le parcours de soins est séparé de celui des malades du Covid-19, pour éviter une contamination. Il ne faut donc pas hésiter à s’y rendre si nécessaire.
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