Pollution : existe-t-il un lien avec le risque de fausses couches ?
Des chercheurs ont tenté d’établir un lien entre la mauvaise qualité de l’air respiré et les risques de fausses couches durant les premiers mois d’une grossesse.
7% des participantes ont fait une fausse couche
Doit-on s’écarter des villes durant notre grossesse ? C’est une question à laquelle se sont attelés des chercheurs de l’université de Pékin pour tenter de trouver une corrélation entre la mauvaise qualité de l’air et les risques de fausses couches durant les trois premiers mois de la grossesse. Et selon ces scientifiques, la réponse est oui.
Les chercheurs ont étudié les grossesses de plus de 250.000 Pékinoises entre 2009 et 2017. 17.487 d’entre elles ont fait une fausse couche « silencieuse » durant cette période, soit 7% des femmes participant à l’expérience. Les scientifiques ont alors analysé le niveau de pollution auquel elles étaient confrontées grâce aux données des stations d’analyse de l’air situées à proximité de leur domicile et de leur lieu de travail.
Un risque en France ?
Selon leur étude, publiée dans Nature sustainability, les fausses couches « silencieuses », détectées lors d’une consultation chez un gynécologue, pourraient être liées à la mauvaise qualité de l’air respiré. Si aucune preuve scientifique formelle n’établit cette hypothèse, le nombre de grossesses interrompues accidentellement a diminué depuis 2014 et la décision des autorités chinoises de réduire la pollution de l’air.
Si Pékin est la quatrième ville du monde à être la plus polluée, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), quel risque encoure les futures mamans parisiennes ? La capitale française est classée 17e place de ce classement. Pour Olivier Blond, président de Respire, l’association nationale pour la prévention et l’amélioration de la qualité de l’air, ce n’est pas prouvé. Cependant, « on sait que la pollution de l’air augmente le risque de prématurité et diminue le poids des nourrissons à la naissance », explique-t-il à LCI.