Frais dentaires : quels remboursements ?

Par Alexis Guiot | Mis à jour le 12/12/2019 à 11:08
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Des simples consultations aux soins, en passant par la radio dentaire jusqu'aux implants ou prothèses, nul n'échappe aux dépenses onéreuses chez le dentiste. De ce fait, il est essentiel de savoir quelle est la part des frais pris en charge par la Sécurité Sociale ainsi que par la complémentaire santé. Afin de prendre soin de vos dents, il est donc essentiel de connaître quels soins sont remboursés et à quel niveau afin de souscrire à une couverture dentaire optimale.
 

Soins dentaires : que rembourse la Sécurité sociale ?

Les soins couverts

Toutes les consultations chez les chirurgiens-dentistes et les médecins stomatologistes conventionnés sont remboursées à 70% par la Sécurité sociale sur la base des tarifs conventionnels. Ainsi, la Sécurité sociale rembourse en partie les consultations pour les motifs suivants : les traitements de caries, les traitements de racines ou extractions de dents, les détartrages, les poses de couronne dentaire, les bridges concernant les deux dents porteuses, les prothèses amovibles, les appareils dentaires complets et enfin, chez les enfants de moins de 14 ans, le scellement des sillons dentaires.

La Sécurité Sociale rembourse également la totalité de vos soins dentaires lorsque ceux-ci font suite à la consultation de prévention gratuite qu'elle a mise en place. Ce remboursement à 100 % des frais, reste également possible dans les cas d'orthodontie pour un enfant de moins de 16 ans. A cette fin, il faudra transmettre à la Sécurité sociale une demande d'entente préalable.

Les soins non-couverts

Rappelons que la Sécurité Sociale ne rembourse pas tous vos soins dentaires. Il existe des soins qui ne sont pas remboursés : l'orthodontie pour les adultes, le curetage, les poses de facettes, le blanchiment des dents, le bridge pour une dent manquante et les implants.

Après tout, il faut noter qu'en général, la Sécurité Sociale prend bien en charge la plupart des soins dentaires simples. Cependant quand il s'agit de soins dentaires lourds à l'instar d'une prothèse ou d'une parodontologie, générateurs de dépassements d'honoraires, les remboursements de la Sécurité sociale demeurent maigres.

Quel coût pour l’assuré ?

Même si 70 % paraissent une proportion satisfaisante, il faut rappeler que la plupart des dentistes pratiquent des prix élevés, au-dessus des prix conventionnels. Cet écart se fait de plus en plus sentir en partant des soins dentaires les plus simples aux plus complexes. Une récente étude réalisée par 60 millions de consommateurs a notamment révélé que les tarifs pratiqués par les professionnels des soins dentaires en France deviennent de plus en plus coûteux pour les patients. Les soins dont les pratiques tarifaires sont excessives concernent notamment : les prothèses, les couronnes, les bridges et les reconstitutions.

Les consultations

Selon le type de spécialistes et leurs tarifs pratiqués, le coût pour l’assuré peut varier. En effet, certains professionnels de santé peuvent appliquer des dépassements d’honoraires particulièrement conséquents. Au niveau des remboursements, la Sécurité sociale dispose d’une certaine grille tarifaire avec un taux de remboursement de 70% :

  • Chirurgien-dentiste : base de remboursement de 23 €
  • Médecin stomatologiste secteur 1 : base de remboursement de 23 €
  • Médecin stomatologiste secteur 2 (honoraires libres) : base de remboursement de 28 €

 

Le reste à la charge du patient est donc de 30 % du tarif de la consultation auxquels il faut ajouter les éventuels dépassements d’honoraires.

Les soins dentaires

A l’instar des consultations, les actes et les prestations des professionnels du secteur dentaire sont remboursés à 70% sur la base de tarifs conventionnels. Les tarifs conventionnels sur lesquels se base la Sécurité sociale sont les suivants :

  • Détartrage : 28,92 €
  • Traitement de carie : 25,06 € (une), 42 € (deux), 53 € (trois)
  • Dévitalisation : 33,74 € (incisive ou canine), 48,20 € (prémolaire), 81,94 € (molaire)
  • Extraction de dent : 25 € (dent de lait), 33,44 € (dent permanente)

 

Les soins dentaires font aujourd’hui partie des soins médicaux les moins bien remboursés et les tarifs peuvent fortement varier d’un spécialiste à l’autre. Pour les prothèses dentaires, le reste à charge pour les assurés est notamment très important. Avec un taux de remboursement de 70 % toujours, les tarifs conventionnels pour les prothèses dentaires sont les suivants :

  • Couronne sur dent ou sur implant : 107,50 €
  • Appareil dentaire : 64,50 € (transitoire), 182,75 € (complet), 311,75 € (définitif)
  • Bridge de 3 éléments : 279,50 €
     

Des soins importants auxquels renoncent beaucoup de français

Les coûts élevés des soins de santé et surtout le remboursement de la Sécu qui n'est pas souvent suffisant, demeurent des raisons qui poussent de nombreux patients à négliger les soins dentaires. De plus, les inégalités tarifaires des soins dentaires peuvent être très importants d’une ville à l’autre. Afin de favoriser l’accès à ce type de soins, une réforme de santé se déploie progressivement depuis le début de l’année 2019. L’objectif de cette réforme intitulée “100% Santé” est d’assurer un remboursement total dans les domaines de l’optique, de l’audiologie et du dentaire d’ici 2021. En attendant, pour pouvoir bénéficier d’un bon remboursement pour vos soins dentaires, il convient de souscrire à une complémentaire santé de qualité et adaptée à vos besoins en soins dentaires.

L’importance de la complémentaire santé

Au vu de l'écart important entre le montant de remboursement de la Sécurité sociale et les frais réellement payés à votre dentiste, il est souhaitable d'envisager le choix d'une complémentaire de santé. Pour cela, vous avez plusieurs choix de couvertures :

  • Couverture par un contrat collectif d'entreprise : si vous êtes salarié, votre employeur se chargera de la souscription collective auprès d'une mutuelle, d'une société d'assurance ou d'une institution de prévoyance.
  • Complémentaire Santé Solidaire (CSS) : vous choisirez cette option si vous disposez de très faibles revenus.
  • Couverture par un contrat individuel : si vous êtes travailleur indépendant, salarié de TPE ou de PME, retraité, vous pouvez souscrire à titre individuel à ce type de contrat auprès d'un assureur ou d'une mutuelle.

 

Notez que de nombreux organismes proposent ces types de contrat garantissant des complémentaires santé avec des contenus plus attractifs les uns que les autres. Cependant, il faut rester vigilant. Ainsi, lorsque vous voudrez souscrire à une complémentaire santé, réfléchissez bien et optez pour une mutuelle qui couvre le mieux possible les remboursement de vos besoins de santé (assureur, institution de prévoyance,...).

Pour être sûr de votre choix, en consultant les taux ou plafonds de prise en charge d'un organisme à l'autre, faites la comparaison entre le coût de la complémentaire santé et l'étendue des garanties proposées et ce, notamment pour les soins dentaires. Ainsi, plus de 90 % des Français ont souscrit à une complémentaire santé.

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