Piratage de chaînes : l’ipTV présente de gros risques
Avec la multiplication des chaînes payantes et des offres, l’ipTV, technique illégale consistant à pirater des chaînes premium par le biais d’un boîtier vendu sur Internet, a le vent en poupe. Mais les utilisateurs de ces boîtiers s’exposent à des risques majeurs… et parfois insoupçonnés.
IpTV : jusqu’à 3 ans de prison et 300.000 € d’amende
Le risque le plus important auquel s’exposent les utilisateurs de boîtiers ipTV est bien évidemment celui de se faire prendre la main dans le sac par les autorités. Ces boîtiers sont illégaux, tout comme l’est le fait de pirater des chaînes normalement payantes. Légalement, les utilisateurs se rendent coupables de vol de propriété intellectuelle et, comme le précise l’article L.335-2 du Code de la propriété intellectuelle, ils risquent jusqu’à 3 ans de prison et 300.000 € d’amende.
Difficile, toutefois, d’imaginer un juge qui donnerait une telle peine à un simple utilisateur de boîtier et, d’ailleurs, ça n’est jamais arrivé. Entre autres car identifier les utilisateurs paraît compliqué techniquement et ne fait pas partie des priorités des autorités compétentes qui préfèrent se concentrer sur les réseaux organisés de piratage et les sites Internet.
Le vrai risque vient des pirates qui vendent les boîtiers
Si le risque de devoir passer devant un juge est réel, le véritable risque des boîtiers ipTV, comme le souligne Capital, vient en réalité d’ailleurs : des personnes qui vendent ces boîtiers sur Internet et des boîtiers eux-mêmes.
Illégaux, les boîtiers ipTV ne sont pas tenus de répondre aux règles de sécurité informatique en vigueur : ils peuvent présenter des failles exploitables par des hackers… voire même des ouvertures placées volontairement dans les logiciels pour permettre le piratage des appareils et des données personnelles.
De plus, les sites sur lesquels ces boîtiers sont vendus sont par définition à risque, puisque tenus par des pirates organisés. Ils pourraient très facilement voler les informations bancaires, les numéros de carte de crédit voire des documents personnels pour les revendre sur le Dark Web.
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