Les risques psycho-sociaux deuxième motif d’arrêt maladie

Par Nicolas Boutin | Mis à jour le 24/09/2020 à 14:21

Si en temps normal les arrêts maladies concernent en priorité les troubles musculo-squelettiques et les maladies, depuis le début de l’année, le Covid et les risques psycho-sociaux ont pris le pas sur les causes habituelles.

Arrêt maladie
De janvier à août 2020, les indemnités journalières ont augmenté de 29,9%, selon l’Assurance maladie.

Arrêt maladie : les risques psycho-sociaux devant les troubles musculo-squelettiques

Au plus fort de la crise, la Covid-19 est devenue le premier motif d’arrêt, avec 26% des arrêts délivrés en avril pour des cas confirmés ou suspectés, des personnes contacts ou des personnes à risque. En juin, le taux était toujours de 19%, selon le baromètre de Malakoff Humanis publié jeudi 24 septembre et dévoilé par Le Figaro.

Sur la même période, les risques psycho-sociaux (RPS) sont devenus le deuxième motif d’arrêt, dépassant pour la première fois les troubles musculo-squelettiques (TMS). Ils représentent 14% des arrêts maladies en mai, contre 9% pour les TMS, alors qu’en temps « normal », les maladies ordinaires représentent 36%, les troubles musculo-squelettiques 25% et les risques psycho-sociaux 18%.

Une anxiété sanitaire et économique

Un bond qui s’explique par l’anxiété liée au contexte sanitaire et économique, notamment durant le confinement, révèle Malakoff Humanis qui prévoit un lent retour à la normale dans les prochains mois. Selon l’étude, 11% des salariés envisageraient de se mettre en arrêt, soit pour une maladie chronique ou une pathologie à risque (20%), par crainte que les mesures de protection ne soient pas suffisantes sur leur lieu de travail (16%) ou parce qu’un membre de leur foyer souffre d’une maladie chronique ou d'une pathologie (13%).

Si les indemnités journalières (IJ) augmentent déjà depuis plusieurs années, la hausse des versements est mesurée à 29,9% sur la période janvier-août 2020, selon les derniers chiffres de l’Assurance maladie. Malgré le déconfinement, la progression est estimée à 7,7% en août par rapport à l’année précédente.

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