"Cartel des jambons" : les fabricants s'entendaient sur les prix

Par Perrine de Robien | Mis à jour le 17/07/2020 à 10:46

L’Autorité de la concurrence vient de punir des fabricants de charcuterie qui se sont entendus sur les prix d'achat et de vente de leurs produits. De grands noms comme Madrange, Aoste, Intermarché ou encore Fleury Michon sont visés par cette affaire du « cartel des jambons ».

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Les industriels s'entendaient sur les prix.

« Cartel des jambons » : Fleury Michon, Madrange, Aoste...

« Tout est bon dans le cochon » et les fabricants le savent bien. Particulièrement appréciée des Français, la charcuterie a fait l’objet de magouilles de la part de plusieurs grands noms.  L’Autorité de la concurrence a en effet découvert des pratiques illégales dans lesquelles douze industriels sont impliqués. Le scandale du « cartel des jambons » a donc été dévoilé.

Ces pratiques illégales concernent les prix. Tout d’abord le prix d’achat de leur matière première, le « jambon sans mouille », qui était fixé afin de limiter la hausse lors de réunions secrètes hebdomadaires qui se sont déroulées entre 2010 et 2013. Les marques concernées sont Fleury Michon, Aoste, Jean Caby, Paul Prédault, Madrange et Monique Ranou, la marque d’Intermarché.

Des amendes pour les fabricants de charcuteries

L’autre pratique illégale - affaire dans laquelle douze industriels sont impliqués - consistait à se mettre d’accord sur les prix de vente aux grandes surfaces. Selon l’Autorité de la concurrence, « les charcutiers salaisonniers se sont entendus sur les prix de produits charcutiers, aussi bien crus/secs (saucisses et saucissons secs, salami, jambon cru, chorizo, pavés, rosette…) que cuits (jambons cuits, pâtés, rillettes, boudins, andouilles) ». Un préjudice pour les clients, qui n’avaient plus vraiment le choix au niveau des prix.

Les industriels ont été sévèrement sanctionnés, soit 93 millions d’amende au total. Le leader français Cooperl a écopé de 35,5 millions d'euros d'amende, le groupe de distribution Les Mousquetaires de 31,7 millions d'euros, le groupe Fleury Michon de 14,8 millions d'euros, Coop de 6 millions d'euros et Campofrio de 1 million d'euros.

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