Des tickets de caisse envoyés par mail pour sauver le climat
Pour éviter une surconsommation de papier, les tickets de caisse imprimés doivent disparaître des supermarchés dès 2023, sauf en cas de demande du client.
Une révolution pour les supermarchés
Fini le ticket tendu au son d’un « au revoir » lancé par la caissière. Dès 2023, l’impression des tickets de caisse doit être remplacée par un envoi par courriel. Seul le client qui le demande bénéficiera de son bout de papier. Les tickets de carte bleue et les impressions des bons de réduction ne seront également plus distribués.
Une disparition adoptée dans le cadre du projet de loi visant à lutter contre le gaspillage, avec un amendement déposé par Patricia Mirallès, députée LREM de l’Hérault. Elle met en avant des questions de santé, notamment par la présence de bisphénol F ou S dans les tickets, mais aussi pour la défense du climat.
Le numérique responsable de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre
L’amendement propose « des solutions alternatives », comme le recours à de nouvelles plateformes de paiements ou l’envoi de mails. Mais problème, l’envoi de courriels n’est pas sans conséquence pour l’environnement. 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent du numérique. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie a estimé, en 2011, que l’envoi d’un courriel de 1 mégaoctet, lu pendant cinq minutes et stocké pendant un an, équivaut à 19 grammes de CO2.
D’autres obstacles se heurtent à l’envoi des tickets par mail. La protection et la gestion des données personnelles des clients, ou encore les coûts pour les enseignes qui doivent mettre à jour leurs systèmes de caisse inquiètent les commerçants. L’Insee rappelle qu’une personne sur cinq est incapable de communiquer par Internet, il faudra surement être pédagogue avec les clients.
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