Et si la crise économique était moins grave que prévue ?

Le PIB chute moins que prévu

Annoncée violente, longue et prochaine, la crise économique risque d’atteindre un niveau rarement observé dans le monde. Ce sont du moins les prédictions les plus alarmistes entendues ces dernières semaines. Mais certains indicateurs laissent entrevoir une issue plus encourageante, même s’il faut les analyser avec précaution.

Si dans un premier temps, l’Insee estimait une contraction du PIB de l’ordre de 17%, à la suite du confinement, la Banque de France a revu à la baisse ce handicap, ces derniers jours, qui ne serait « plus que » de 14% au deuxième trimestre. Un chiffre dû à un déconfinement réussi et une reprise de l’activité presque immédiate en mai et en juin.

Le choc économique devant nous

L’économie française tourne désormais à 93% de ses capacités, contre 68% en mars en plein cœur du confinement. Mais ce qui encourage davantage, ce sont les signes d’un rebond de l’activité entre juillet et septembre, qui pourrait atteindre 14%, selon la Banque de France. Si l’on pourrait croire à une revitalisation de l’économie, il faut cependant rester prudent, ce chiffre ne signifierait qu’un retour à la normale sur le trimestre, par rapport au précédent où l’activité s’est effondrée.

La consommation est également repartie à la hausse, avec une progression de 36% en mai, par rapport à avril. Mais ces statistiques sont à tempérer. Les Français sont ressortis du confinement avec une envie certaine de consommer, mais le choc économique est encore devant nous. De grands plans sociaux restent à venir. La Banque de France prévoit un pic de chômage à 11,5% au milieu de l’année 2021. Les conséquences sur le pouvoir d’achat se feront ressentir dans les prochains mois. Selon les prévisions de la Commission européenne, le PIB devrait être en recul de 10% sur l’année 2020, et le rebond ne serait que de 7,1% en 2021.

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