Pour la première fois en France, le bio a moins la cote

Par Perrine de Robien | Mis à jour le 04/05/2021 à 15:49

Pour la première fois en France, les ventes de produits bio sont en recul. Avec le confinement, les consommateurs se sont mis à acheter local et à privilégier les circuits courts, qu’ils soient bio, ou pas.

Le bio est-il vraiment bio ?

Entre un produit bio importé d’un pays étranger et un autre qui n’est pas bio mais qui vient d’un producteur local, le choix est vite fait pour le consommateur. Il préfère manger français. Et pour cause, nos produits sont synonymes de qualité.

Ce qui n’est pas forcément le cas pour les produits bio qui sont importés. Les scandales alimentaires font régulièrement surface et les consommateurs deviennent de plus en plus méfiants. Dernièrement, une enquête menée par l’ONG Foodwatch, a dénoncé les multiples fraudes dont celle qui consiste à apposer une étiquette avec la mention bio sur un produit qui ne l’est pas.

Moins de bio et plus de circuits courts

Mais il n’y a pas que ça. Manger bio coûte cher. Selon une enquête de l’association de consommateurs CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie) publiée le 14 décembre 2020, les prix des fruits et légumes bio sont en moyenne 44% plus chers que leurs équivalents non bio. Il faut compter un écart de prix de +71% entre les tomates bio et les tomates produites de manière conventionnelle.

Résultat, de plus en plus de consommateurs se tournent vers les circuits courts. Une tendance largement amplifiée par le premier confinement lors duquel les déplacements étaient réduits. Cette tendance a été conservée par beaucoup de Français et l’on observe, pour la première fois, un recul des ventes de produits bio (-3%). Une mauvaise nouvelle pour les agriculteurs qui se sont convertis au bio.