Un virus menace sévèrement les tomates françaises

Par Jean-Baptiste Le Roux | Mis à jour le 05/02/2020 à 11:24

Le coronavirus pour les hommes, le « ToBRFV » pour les tomates. Derrière cet acronyme, se cache un virus qui présente un risque élevé de contamination, pour les tomates françaises.

Plant de tomates
100% des plants jordaniens avaient été infectés par le ToBRFV.

Un risque économique pour les producteurs

Les tomates françaises sont encerclées. Certains plants de tomates d’Espagne, d’Italie, des Pays-Bas, de Grèce, et du Royaume-Uni ont déjà été contaminés par un virus appelé ToBRFV. Un acronyme qui signifie « tomato brown rugose fruit virus ». Ce virus fait aujourd’hui l’objet d’une alerte lancée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).

Autant être honnête et ne pas alarmer la population. Ce virus ne représente strictement aucun risque pour la santé des consommateurs. La raison de cette alerte, bien que lancée par les autorités sanitaires, est avant tout économique. En effet, le ToBRFV provoque l’apparition de mosaïques sur les feuilles des tomates, ainsi que des tâches jaunes sur les fruits, accompagnées de surfaces rugueuses.

Brûler les plants contaminés

En clair, une belle tomate rouge devient difforme, et impropre à la commercialisation. De quoi inquiéter considérablement  la filière. Cité par Libération, le directeur de la santé du végétal à l’Anses donne un exemple : une perte de 10% pour un producteur de tomates n’est pas supportable économiquement. Or ce virus pourrait faire grimper considérablement le niveau des pertes.

Pour contrer ce virus, qui se transmet de manière extrêmement rapide d’un plan à l’autre, l’Anses suggère aux pays touchés par le ToBRFV, de brûler les plants contaminés. Simple et efficace. Une mesure radicale qui pourrait peut-être éviter une contamination des tomates françaises. Pour rappel, quand le virus avait touché la Jordanie, 100% des plants avaient été infectés.

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