Alimentation : qu’est-ce que le flexitarisme ?

Par Mustapha Azzouz | Mis à jour le 14/04/2020 à 10:57
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Végétarisme, véganisme et maintenant flexitarisme ? Si l’on vous dit que cette nouvelle tendance vous invite à manger mieux pour prendre à la fois soin de vous, mais aussi de la planète, avouez que c’est tentant ? Voici tout ce que vous devez savoir sur le flexitarisme avant de vous lancer.

Le flexitarisme, c’est quoi ?

Le flexitarisme est né aux États-Unis dans les années 1990. De nombreuses voix s’élèvent alors pour alerter sur l’impact néfaste de l’élevage des ruminants sur l’environnement. La solution ? Consommer moins de viande. Eh oui, contrairement au végétarisme qui requiert un abandon total de la viande, le flexitarisme autorise la consommation de protéines animales. Rien n’est interdit à une condition : consommer des produits de qualité et de saison.

Pour la viande comme le poisson, le flexitarisme préconise l’approvisionnement dans des filières bio. Il en est de même pour les fruits et légumes qui se doivent d’être bio ou cultivés localement dans le cadre d’une agriculture raisonnée afin de limiter au maximum leur impact sur l’environnement. Enfin, le flexitarisme recommande de consommer au maximum des fruits, légumes, poissons et fruits de mer de saison. Vous l’aurez compris, la qualité prime sur la quantité. Bien entendu, tout le monde ne possède pas le budget adéquat pour consommer frais et bio. Il reste cependant possible de suivre certains principes du flexitarisme même avec de petits moyens. Vous pouvez par exemple suivre la saisonnalité des fruits et légumes et limiter ainsi l’empreinte carbone de votre consommation.

Bon à savoir : le flexitarisme, un geste pour la planète

Le flexitarisme encourage une alimentation responsable favorisant les aliments ayant un faible impact sur l’environnement. En mangeant moins de chair animale et plus de produits locaux et bio, vous pourrez ainsi lutter contre la déforestation, l’épuisement des stocks de poissons, la déclinaison de la biodiversité et le réchauffement climatique. Ne consommer que rarement des produits animaliers issus de filières d’excellence permet également de limiter la propagation de l’élevage intensif.

Comment devenir flexitarien ?

Adopter le flexitarisme est très simple. En effet, rien n’est interdit, vous n’avez donc pas à dire adieu à un groupe d’aliment, seulement à légèrement modifier vos habitudes. Tout commence dans votre panier de courses. Pour qu’il s’adapte à votre nouveau régime alimentaire, veillez à acheter :

  • Plus de fruits et de légumes.
  • Plus de légumineuses.
  • Plus de céréales complètes.
  • Moins de sodas.
  • Moins de poisson et de viande.
  • Moins de produits préparés.

Dans votre quotidien, le flexitarisme implique que vous ne mangiez de la viande ou du poisson qu’une à deux fois par semaine. Puisque rien n’est interdit, le flexitarisme est très facile à adopter : il suffit de s’y mettre étape après étape. Vous pouvez par exemple commencer par adopter le Lundi Vert, une initiative lancée en 2019 qui vous propose de manger végétarien le premier jour de la semaine. Ce jour-là, céréales et légumineuses accompagneront vos légumes pour vous apporter toute l’énergie nécessaire.

Comment cuisiner flexitarien ?

Pour compenser la raréfaction de la chair animale du flexitarisme, les légumineuses deviendront une source de protéines végétales incontournable pour élaborer des recettes gourmandes. Lentilles, pois chiches, haricots blancs ou encore fèves : invitez-les dans votre quotidien pour des plats sains, savoureux et roboratifs. Les plats préparés n’étant pas les bienvenus dans un régime flexitarien, vous allez devoir vous mettre aux fourneaux. N’hésitez pas à bousculer vos repères et à vous essayer à des recettes intégrant du tofu ou du seitan, des solutions vegan à la chair animale. Falafels aux saveurs orientales, curry de légumes au parfum exotique de lait de coco ou bien rouleaux de printemps croquants : laissez également les saveurs exotiques vous inspirer.

Pour ne pas chambouler vos habitudes, vous pouvez aussi cuisiner votre légendaire sauce bolognaise en suivant votre recette habituelle, mais en remplaçant la viande hachée par des protéines de soja. Enfin, puisque le flexitarisme impose de cuisiner, mettez-vous au batch-cooking. Préparez votre ratatouille, vos poêlées de légumes et même vos soupes en grande quantité et congelez-les pour les soirs où votre timing est serré.

Les effets du flexitarisme sur la santé

Le flexitarisme n’a pas des effets positifs que sur l’environnement, c’est également un régime alimentaire bon pour la santé. Si l’on ne s’intéresse qu’à la limitation de la viande, les effets peuvent déjà être considérables. En effet, une surconsommation de viande rouge augmente les risques cardiovasculaires et ceux du cancer du côlon. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il faut ainsi limiter sa consommation de viande rouge à 2 repas hebdomadaires. En devenant flexitarien, vous limiterez par ailleurs votre consommation de sucre raffiné, ce qui vous permettra de diminuer le risque de développer un diabète.

En consommant des fruits et légumes bio, vous pourrez également chasser les pesticides et leur impact négatif sur votre santé. D’après une étude de l’Inserm, une exposition aux pesticides augmente les risques de lymphomes et de nombreux cancers. Pour la viande, le bio vous permet de consommer des animaux qui n’ont pas reçu de traitement d’antibiotiques. Pourquoi cela est-il important ? Parce qu’une partie des antibiotiques administrés aux animaux se retrouvent dans votre assiette, ce qui augmente le risque d’antibiorésistance.

Bon à savoir : le flexitarisme, un régime pour presque tout le monde

Même s’il ne fait que limiter l’apport des protéines animales dans le régime alimentaire, le flexitarisme peut créer des carences chez les personnes les plus vulnérables. Les bébés, enfants, femmes enceintes, les personnes âgées et celles en convalescence doivent conserver une alimentation classique pour s’assurer qu’elles bénéficient d’un apport suffisant en protéines animales.

Manger mieux et sans se priver : voilà un régime alimentaire séduisant ! Si le flexitarisme n’a aucune incidence sur votre ligne, il est bon pour votre santé et pour l’environnement. En prime, en limitant votre consommation de viande et de poisson, vous rendrez également service à votre porte-monnaie : laissez-vous tenter !

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