Une nouvelle offre de streaming vidéo gratuit
9 euros à gauche, 12 euros à droite : à force, les offres d'abonnement des plateformes de streaming vidéo nous coûtent cher, toutes cumulées, à la fin de l'année. C'est en pariant sur la lassitude des clients des Netflix et autres Disney+ que s'est construit Peacock. Une offre de streaming vidéo entièrement gratuit, financé par... la publicité. Ça vous rappelle quelque chose ?
Peacock ne fait qu’adapter les codes de la télévision traditionnelle au streaming
Eh oui ! FInalement, a bien y réfléchir, Peacock ne réinvente pas le streaming vidéo, mais se contente finalement tout simplement d'adapter le modèle économique de la télévision à cette activité somme toute encore toute jeune.
Depuis des décennies, les télespectateurs du monde entier regardent la télévision gratuitement, conscients ou non que ce sont les écrans de publicité qui financent les chaînes gratuites. Quand Netflix et ses concurrents ont déboulé, ils étaient déjà préparés à l'idée de devoir payer un abonnement par les chaînes payantes, de type Canal+. Seulement voilà : on en a presque oublié qu'il était possible de regarder des contenus gratuits, mais financés, donc, par la pub, sans que cela soit une chaîne à proprement parler, avec des programmes à heure fixe !
Peacock proposera aussi des formules d’abonnement
Concrétement, Peacock, qui vient de se lancer aux États-Unis et arrivera bientôt en Europe, on l'espère, propose une offre d'accès entièrement gratuite à son catalogue de films et de séries. Contrepartie évidente : il faut accepter des coupures publicitaires, d'une durée de 5 minutes maximum par heure de programme regardé.
Mais comme tout n'est pas à jeter dans le modèle payant, à commencer par les revenus tirés d'un abonnement récurrent, Peacock a été malin. Le service propose une offre à 5 dollars, avec plus de contenus, mais toujours de la publicité. Et pour 10 dollars (soit un peu moins de 9 euros par mois), la pub disparaît !
Pas besoin d'être très fort en calcul pour arriver à la conclusion suivante facile : un service de streaming a donc besoin de 5 à 10 euros de revenus publicitaires par utilisateur et par mois pour exister... Ou de la même somme, mais perçue sous forme d'abonnement.
La différence, c'est qu'un abonné à Netflix qui regarde une ou deux heures par mois paye le même prix, mais rapporte autant que celui qui regarde 10, ou 100 heures par mois le service. À l'inverse, avec la publicité sur un service de streaming vidéo, les petits consommateurs de contenus seront aussi de petits pourvoyeurs en recettes publicitaires...
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