Jardins partagés : des espaces de terre qui ont le vent en poupe

Par Florian Billaud | Mis à jour le 29/10/2020 à 15:39
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Les jardins collectifs, dits aussi partagés, associatifs ou communautaires, suscitent un engouement croissant surtout en milieu urbain. D’où vient cette initiative ? Pourquoi et comment la mettre en pratique ? Faisons la lumière sur ces parcelles de terre tant recherchées !

Les origines du jardin communautaire

Les premiers jardins collectifs naissent au début du XIXe siècle, en plein cœur de la révolution industrielle. Baptisés « jardins des pauvres » en Allemagne et « champs de pauvres » en Angleterre, ils s’adressent aux plus défavorisés, lesquels ont ainsi la possibilité de cultiver les denrées indispensables à leur survie.

Dans l’Hexagone, il faut attendre le début des années 1890 pour voir poindre ce mouvement. Portée par l’abbé Jules Lemire, alors député du Nord, l’idée est de mettre des parcelles à disposition des ouvriers. La Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer — rebaptisée à plusieurs reprises au cours des décennies suivantes, et dont le nom actuel est Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs (FNJFC) — était née.

De 45 000 en 1921, le nombre de parcelles bondit à 250 000 en 1945, sous l’effet de la guerre et de ses privations. Les années suivantes, les parcelles cultivables deviennent accessibles à tous, sans critère de classe sociale. Dès lors, associations et groupes de citoyens sans lien familial peuvent y prétendre.

Du besoin vital à la philosophie de vie

Au fil du temps, les jardins partagés n’ont plus pour seule vocation de répondre à un besoin alimentaire. Aujourd’hui, leur objectif premier est de développer les liens sociaux, de manger sainement, d’avoir un contact avec la nature, mais aussi de permettre aux ménages de faire des économies et de se sentir libres.

C’est également le lieu idéal pour mettre en place une pédagogie. Rares sont les parcelles à ne pas être équipées d’un espace pour les enfants, où écoles et centres aérés sont les bienvenus. Il en va de même pour les personnes âgées et à mobilité réduite : de plus en plus d’espaces leur sont consacrés.

Bon à savoir : à chaque jardin sa charte des bonnes pratiques. Si cette charte diffère d’une parcelle à l’autre, la plupart du temps, elle vise à respecter l’homme, l’environnement et la biodiversité animale. Cela passe par exemple par le compostage, la récupération de l’eau de pluie et l’absence de pesticides.

À qui s’adresser pour demander sa parcelle ?

Il vous suffit de vous rapprocher de votre mairie. Dans le cas où aucun jardin n’est encore créé à cet effet, vous pouvez l’encourager à se lancer dans l’aventure. Si la taxe foncière et l’équipement sont supportés par la commune, il revient à la FNJFC de se charger de la gestion et de l’entretien.

Quant au cout de location pour les citoyens, il oscille en moyenne entre 60 et 120 € par an en province, et entre 100 et 250 € en Ile-de-France.

Comme nous l’avons vu, les enjeux des jardins collectifs sont nombreux. Une bonne raison de s’y mettre sans attendre !

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