Quand les masques et les gants se retrouvent dans les grands fleuves européens
Si porter un masque et des gants de protection pour éviter la propagation du coronavirus est un acte de civisme, il s’arrête à ces gestes barrières. De nombreux masques et gants à usage unique se retrouvent dans les fleuves.
Des masques retrouvés « systématiquement »
La Tamise, l’Elbe, le Rhin, la Seine, la Loire, l’Èbre, le Rhône, le Tibre, la Garonne et la Loire sont tous touchés. Ces grands fleuves européens sont pollués ces dernières semaines par des masques de protection et des gants, utilisés pour limiter la propagation du Covid-19.
Une pollution plastique repérée par la fondation Tara qui a retrouvé « systématiquement » ces déchets dans les sept grands fleuves européens. La porte-parole de Tara, Romy Hentinger s’est dit « préoccupée pour la suite » sur les ondes de France Inter. « On peut en déduire que d’autres sont déjà arrivés en mer », alerte-t-elle.
Des microplastiques retrouvés
Après l’exploration de ces eaux, la fondation a détecté la présence de microplastiques, qui « ne se dégradent pas en mer sous l’influence des rayons UV et du sel », dévoile l’association. Les masques de protection à usage unique, en polypropylène et très fins devraient « se fragmenter rapidement », a-t-elle précisé.
Dans les grandes villes aussi, des masques et des gants sont retrouvés sur les bords de la route ou sur les trottoirs. Le gouvernement a pourtant pris des mesures pour sanctionner ces incivilités. Une amende de 135 € est prévue pour toute personne se débarrassant sur la voie publique de son matériel de protection.