Interdiction de vols intérieurs : l’impact de la mesure sera très limité

Par Anton Kunin | Mis à jour le 12/04/2021 à 15:06

Les députés ont voté un amendement à la loi Climat et Résilience interdisant les vols intérieurs dès lors qu’il existe une alternative en train en moins de 2h30. Dans les faits, même une interdiction clémente comme celle-ci sera compliquée à faire appliquer.

Air France
La seule compagnie aérienne à être impactée par cette mesure sera Air France, les autres compagnies opérant des lignes qui n'ont pas d'équivalent en train en moins de 2h30.

L’interdiction des vols intérieurs les plus polluants, une mesure reprise a minima

Faire interdire les vols intérieurs pour lesquels il existe une alternative en train avec une durée de trajet acceptable est une idée qui date de 2020. À l’époque, la Convention citoyenne pour le climat proposait d’interdire les vols intérieurs pour lesquels il existe une alternative en train en moins de 4 heures. La mesure a été retenue dans le Rapport final de cette convention, mais le gouvernement a exprimé sa préférence pour une réduction sensible de sa portée au moment de la traduction dans la loi.

Si le Sénat valide la mesure telle qu’elle a été votée par l’Assemblée nationale le 10 avril 2021, seront uniquement interdits les vols qui ont un équivalent en train de moins de 2h30.

L’exception liée aux correspondances risque de rendre cette interdiction inopérante

Selon les spécialistes de l’UFC-Que Choisir, qui se sont penchés sur le dossier, cela veut dire que seules 5 lignes aériennes seraient concernées par la mesure, représentant 12% des passagers ayant emprunté un vol intérieur métropolitain. Si le gouvernement avait retenu la proposition de la Convention citoyenne pour le climat (seuil de 4 heures), l’interdiction aurait concerné 18 lignes et 30% des passagers.

Autre déception pour les membres de cette convention : le projet de loi prévoit une exception pour les vols empruntés majoritairement pour effectuer une correspondance sur un vol international. En attendant le décret d’application, qui précisera les modalités exactes du fonctionnement de cette loi, on ignore comment seront identifiés ces vols utilisés majoritairement pour faire une correspondance à Roissy. (L’idée de vérifier auprès de chaque passager s’il a une correspondance à Roissy ou pas a a priori été écartée.) « Loin d’être anecdotique, le choix du gouvernement vise en réalité à vider la mesure de sa substance », assène l’UFC-Que Choisir.

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