La fin des billets d’avion à 10 euros ?
La « vague verte » qui a permis aux écologistes de créer la surprise au deuxième tour des municipales, et la crise sanitaire du Covid-19 qui sera suivie d’une crise économique sans précédent en temps de paix, auront probablement eu la peau d’une tendance de ces dernières années que les voyageurs appréciaient fortement : les billets d’avion à prix cassés.
Le gouvernement veut changer la donne
Invité sur RMC et BFMTV le 1er juillet 2020, Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports dans le gouvernement pré-Covid (Édouard Philippe ayant donné sa démission vendredi 3 juillet 2020 et un remaniement étant attendu dans la foulée), a été clair : « les billets d’avion à 10 euros, ce n’est plus possible ». Une mauvaise nouvelle pour les voyageurs qui avaient pris l’habitude de se jeter sur les offres à prix cassés des compagnies low-cost.
« On a laissé prospérer en Europe des modèles qui sont des modèles datés qui honnêtement ont fabriqué des précaires dans le travail et je crois que dans le monde d'après, ce n'est plus possible », a précisé le secrétaire d’État. C’est donc tout le principe de « l’ubérisation » qui est, semble-t-il, remis en cause.
Une tendance générale
Si rien n’est encore décidé, le gouvernement a pour objectif pour la fin de son quinquennat de redresser l’économie française, mais également de répondre aux attentes des Français concernant la transition écologique et la lutte contre le réchauffement climatique. Une première mesure a déjà été prise : l’interdiction des vols domestiques s’il est possible de réaliser le même trajet en train dans un temps raisonnable.
Désormais, afin de réduire l’utilisation de l’avion, très polluant, mais aussi de lutter contre le dumping social, les prix des billets d’avion pourraient se voir imposer un montant plancher. Partir à l’autre bout de l’Europe à 10 euros, c’est probablement de l’histoire ancienne.
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